La ministre espagnole de l'Environnement, du milieu rural et marin, Elena Espinosa, a appelé le Maroc et d'autres pays à répondre aux règles sanitaires de l'UE dans leurs expéditions de produits agricoles, mais a déclaré que la tomate marocaine respecte ces exigences. Espinosa en tant que président du Conseil d'agriculture de l'UE, a demandé à des partenaires, dont le Maroc, la «réciprocité» pour exporter leurs produits, et qu'ils répondent aux exigences phytosanitaires et de qualité de l'UE. L'intervention du ministre espagnole fait suite aux questions d'un député du Parti Populaire, lors d'un atelier au Parlement européen (PE) sur les normes de qualités requises pour les produits alimentaires en Europe. Le député a déclaré que les expéditions de tomates marocaines contenaient des traces d'un insecticide interdit par l'Union européenne. En effet, selon la presse espagnole, Espinosa a noté au cours du débat de cet atelier, que tout accord entre l'UE et un pays tiers comporte une «équivalence» afin que le produit ne cause ni dommage au consommateur final ni à l'environnement. La ministre espagnole a également déclaré hier à la presse espagnole au Parlement européen, que pour l'instant personne n'a été en mesure de prouver que la tomate qui arrive sur le marché européen des pays de l'Afrique du Nord répond aux mêmes exigences de sécurité alimentaire que l'Union européenne. D'une manière générale, la ministre et le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, ont insisté sur le fait que les autres partenaires devaient respecter les règles européennes sur des questions telles que les limites sur les pesticides ou la protection des animaux. Espinosa a déclaré que les exigences européennes en ce domaine sont des «prescriptions indispensables» parce qu'elles leur coûtent beaucoup d'efforts. Toutefois, le commissaire européen à l'Agriculture a admis qu' «ils ne peuvent pas imposer des exigences aux partenaires de la même manière, ou du moins de manière automatique».