La ministre espagnole de l'Agriculture et de la Pêche, Elena Espinosa, vient d'annoncer que des contacts entre l'UE et le Maroc ont démarré en matière de pêche maritime. Objectif : la signature d'un nouvel accord, prévu pour 2006. Les sirènes des eaux territoriales nationales seraient-elles de nouveau en train d'attirer les armateurs de l'Union européenne. Même si rien de concret n'a encore filtré, l'Union européenne devrait incessamment entamer de nouveaux contacts avec le Maroc en matière de pêche maritime. Et un nouvel accord est, de nouveau, envisageable. C'est du moins ce qu'affirme la ministre espagnole de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation, Elena Espinosa. «La Commission européenne a publiquement annoncé qu'elle allait entamer des contacts (avec le Maroc)... Une première visite a déjà eu lieu pour sonder les aspirations du Royaume quant à un futur accord de pêche avec l'UE », a déclaré la responsable espagnole dans une interview accordée à l'agence Europa Press. Elle explique ce tournant par « la présence de suffisamment de ressources et de zones de pêche au Maroc», mais aussi, et surtout, «la reprise des relations entre le Maroc et l'Espagne», une condition qu'elle a jugée indispensable à toute tentative de reprendre le chemin des tables de négociations. L'amélioration des relations avec le Maroc a constitué le cheval de bataille de la ministre espagnole depuis son entrée au gouvernement. La ministre a, dans ce sens, insisté sur la relance des relations politiques avec le Maroc. «Il serait difficile pour la Commission de pêche de l'UE de négocier avec un pays, alors que le principal concerné (l'Espagne) n'a pas de relations avec lui. Ce serait pratiquement impossible», a-t-elle expliqué. Et d'ajouter que depuis la rupture des accords de pêche entre le Maroc et l'UE en novembre 1999, des zones entières de pêche sont restées inexploitées au Maroc et sont actuellement dans «de très bonnes conditions». «Ils (les Marocains) ont eu le temps nécessaire pour récupérer leurs réserves», a-t-elle expliqué, allusion faite aussi bien au temps qu'a duré la rupture de l'accord de pêche, mais aussi à la stratégie nationale de réduction de pêche et à la période de repos biologique à laquelle les armateurs étaient tenus. A cet égard, la responsable espagnole a annoncé que le bateau océanographique espagnol “Vizconde” de Eza procédera à fin 2005 et en 2006 à des campagnes de prospection des zones maritimes où des réserves en pêche sont enregistrées, de manière à faire en sorte que toute négociation ait pour finalité « une pêche respectueuse (de l'environnement) et durable ».