En réponse à une invitation du gouvernement algérien, José Manuel Albares est attendu, le lundi 12 février, à Alger, précise le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce jeudi. Ce déplacement devrait sceller la reprise des relations entre les deux voisins, notamment après la nomination d'un nouvel ambassadeur à Madrid par les autorités algériennes, en octobre 2023, puis la fin annoncée des sanctions économiques décrétées contre l'Espagne, au printemps 2022, en riposte au soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental. Un rétropédalage que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait justifié par la présumée «révision» du chef de gouvernement espagnol de sa position sur la question du Sahara, annoncée le 18 mars 2022 et confirmée dans la Déclaration conjointe maroco-espagnole du 7 avril de la même, publiée à l'issue des entretiens entre le roi Mohammed VI et Pedro Sánchez. «Il y a eu réellement un changement» de la part du chef de l'exécutif ibérique, sur un dossier «d'une importance capitale pour [Alger]», avait affirmé le chef de la diplomatie algérienne dans des déclarations à la presse. Selon lui, «il ne faut pas oublier que l'Espagne est l'Etat qui a colonisé le Sahara occidental et celui qui assume en conséquence des responsabilités particulières envers le Sahara occidental».