Le gouvernement algérien souhaite ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec l'Espagne, rapportent des médias ibériques. Après presque 17 mois de «rupture», Alger a proposé à Madrid un nom pour remplacer son ambassadeur, rappelé pour consultations, le 19 mars 2022, sur ordre du président Abdelmadjid Tebboune. Une décision prise vingt-quatre heures après la publication du communiqué du cabinet royal annonçant le soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental. «Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l'ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat», indiquait alors le ministère algérien dans un communiqué. L'exécutif espagnol n'a pas encore donné son agrément au candidat algérien, précisent les médias ibériques. Pour rappel, Madrid a toujours tendu sa main à Alger, en vue de reprendre leurs relations mais sans manifester une volonté de sa part de réviser son appui au Maroc sur la question du Sahara. Une offre réitérée par Pedro Sánchez et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares. La décision algérienne de renouer avec Madrid intervient alors que se prépare Pedro Sánchez à gouverner l'Espagne pour des années supplémentaires. Après son accord avec la coalition d'extrême gauche Sumar, les négociations avec les indépendantistes catalans sont sur la bonne voie.