Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé, hier dans un discours devant les deux Chambres du Parlement, le «soutien indéfectible» de son pays au Polisario, érigé en «cause nationale» au même titre que la Palestine. Selon le chef d'Etat, ces deux dossiers seraient «les piliers de la politique étrangère» du mandat de l'Algérie au Conseil de sécurité, du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025. Tebboune a rappelé que le Sahara occidental serait «une question de décolonisation, inscrite à la commission de décolonisation des Nations unies». Selon lui, «c'est à ce titre que l'Algérie soutient le combat du peuple sahraoui et non par haine envers [ses] frères marocains». Pour rappel, c'est le Maroc qui avait présenté, au début des années 1960, ce dossier à l'ONU. Cette position réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune sonne comme un désaveu de sa part de la dernière sortie de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, sur la détermination de son pays à se réconcilier avec le Maroc. «On peut considérer l'Algérie comme étant plus portée sur la recherche d'une solution rapide» à la crise avec le royaume, a déclaré le chef de la diplomatie algérienne. Ces propos ont été boudés par la majorité des médias en Algérie.