Le président du Parlement kenyan, Moses Wetangula, a reçu hier le représentant du Polisario à Monrovia, Mohamed Limam Ali. «L'ambassadeur a transmis les salutations du président Brahim Ghali et exprimé le souhait d'établir une amitié parlementaire entre nos pays», a écrit Wetangula sur la plateforme X (ex-Twitter). «Au cours de notre entretien, l'ambassadeur a souligné leur aspiration à être reconnue en tant que République en dehors du Maroc, affirmant qu'ils contrôlent 40% de la zone avec l'engagement d'employer tous les moyens légaux pour lutter pour leur indépendance», indique le président du Parlement kenyan. Moses Wetangula a assuré le représentant du Polisario de «l'importance de maintenir la République sahraouie à l'ordre du jour de l'UA» et son «appartenance» à l'Union africaine. La semaine dernière, des personnalités politiques africaines, dont Rafael Tuju, ancien ministre des Affaires étrangères du Kenya, ont signé «l'Appel de Tanger», réclamant l'expulsion de la «RASD» de l'organisation continentale. Le président du Parlement kenyan est connu pour son soutien au Polisario. Un récent rapport du centre sud-africain «Institute for security studies» affirme que Wetangula, un ancien ministre des Affaires étrangères, avait convaincu le président William Ruto de retirer son tweet, du 14 septembre 2022, dans lequel il avait annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». Wetangula est également le chef du Parti FORD Kenya, membre de la coalition Kenya Kwanza qui a soutenu la candidature de Ruto aux élections présidentielles d'août 2022. Quelques semaines après la rencontre, du 26 janvier à Dakar entre le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le président du Kenya, William Ruto, Moses Wetangula s'est rendu en Algérie où il a eu des entretiens avec le président Abdelmadjid Tebboune et réaffirmé son soutien au Polisario.