Le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) s'est indigné du meurtre de deux ressortissants marocains par des garde-côtes algériens, la semaine dernière dans la zone frontalière maritime, lors d'un sortie en mer des deux estivants au large de Saïdia. A l'issue d'une réunion tenue hier, l'instance politique de la formation de gauche a pointé, dans sa déclaration écrite, une violation du droit à la vie, à la sécurité des personnes, ainsi qu'une non-assistance aux victimes en détresse, comme le prévoient les dispositions légales relatives au secour en mer. Exprimant ses vives condoléances aux familles des défunts, le bureau politique a dit son souhait que «les autorités algériennes remettront la dépouilles du deuxième défunt», récupérée par les autorités du pays voisin, afin de permettre des funérailles dignes. Le parti a par ailleurs insisté sur «des investigations approfondies et transparentes» cocernant les circonstances des faits, de manière à «définir les responsabilités, sans aucune ambiguïté». Saïdia : Après le meurtre par l'armée algérienne, les diasporas maghrébines en France se solidarisent Tirée par les courants maritimes jusqu'aux eaux territoriales nationales, la dépouille de Bilal Kissi, décédé lors du drame, a été récupée par sa famille la semaine dernière. Les funérailles du jeune franco-marocain se sont tenues jeudi dernier, tandis que les proches d'Abdelali Mchiouer, la deuxième vicitime tuée, attendent toujours le rapatriement du corps. Blessé lors du même drame, Ismaël Sannabi a quant à lui été arrêté par les autorités algériennes, auprès desquelles il reste encore en détention. Dans ce sens, le bureau politique du PPS a exigé que le ressortissant soit remis au Maroc. Cette semaine, de nombreuses organisations de la diaspora ont appelé au rassemblement dans plusieurs villes européennes, notamment à Paris, Barcelone et Bruxelles, en solidarité avec les familles des victimes.