«La famille des jeunes vacanciers, lâchement assassinés dans les eaux territoriales de l'Algérie le 29 août dernier, a mandaté les cabinets d'avocats de Me Hakim Chergui (Barreau de Paris) et Me Ghizlane Mouhtaram (barreau de Casablanca), afin que soit déposée sans délai une plainte pénale en France des chefs d'assassinat aggravé, de tentative d'assassinat aggravé, détournement de navire et non assistance à personne en danger», peut-on lire dans un communiqué obtenu par Barlamane.com, dimanche 3 septembre. «D'ores et déjà confrontés à la violence extrême de la perte de l'un des leurs, les proches de Bilal Kissi marquent ainsi leur refus de voir leur deuil, imposé par des mains haineuses, être confisqué par des considérations diplomatiques et des enjeux de politique internationale qui leur sont étrangers. Précisément, la rupture des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République algérienne, à l'initiative de cette dernière, ne saurait justifier la commission du moindre crime et encore moins, l'impunité de ses auteurs», a-t-on précisé. «C'est la raison pour laquelle, contraints par le mutisme des autorités algériennes, sur le territoire desquelles les assassinats ont eu lieu, ils n'ont pas d'autres choix que de recourir à la justice française pour que toute la lumière soit faite sur ce drame d'une cruauté sans nom. Par ailleurs, conscients de l'immense émotion née du crime au Maroc et dans le monde, la famille Kissi appellent chacune et chacun d'entre nous au respect de leur souffrance, au recueillement, à la préservation de la dignité des manifestations de soutien, auxquelles elles sont hautement sensibles, ainsi qu'à la plus grande vigilance quant aux récupérations extrémistes de tous bords», a-t-on souligné. «Elle sollicite enfin de toutes les parties concernées la plus grande des diligences afin de permettre la restitution à ses proches du corps d'Abdelali Mchiouer, actuellement sous main de justice en Algérie, et sa mise en terre, au Maroc, entouré de tous ceux qui l'ont connu et aimé, dans les plus brefs délais. Plus que tout, face à ceux qui voudraient placer ce crime sous le boisseau de leurs intérêts, les familles éplorées des victimes de ce crime abject tiennent à rappeler que le capharnaüm des armes et le vacarme des puissants n'ont jamais pu parvenir à musser la vérité», continue-t-on. «Le seul combat légitime qui s'ouvre désormais est à la fois le plus noble et en même temps l'unique en mesure d'honorer les défunts et leur mémoire : celui de la vérité sur le crime et celui de la justice pour ses victimes», a-t-on conclu.