La mort de deux vacanciers marocains venus de France dont un Franco-Marocain, exécutés de sang-froid, mardi, en mer dans une zone frontalière par des tirs des garde-côtes algériens est devenue, ces dernières heures, un scandale international abordé la presse mondiale. «Un acte illégitime, illégal», «crime inqualifiable», «drame inexpliqué», «des pratiques barbares qui ne répondent plus à l'état de la société moderne», il faut punir les coupables et caractériser le degré de leur culpabilité» : les mots étaient à la hauteur du choc produit par cet événement que l'Algérie n'a pas encore commenté. Vendredi, le parquet d'Oujda (nord-est), a ordonné mercredi l'ouverture d'une enquête. Les images de la victime marocaine Bilal Kissi, un commerçant père de deux enfants en bas âge, ont secoué l'opinion internationale. Le corps d'Abdelali Mechouar, tué avec Bilal Kissi, se trouve encore côté algérien, sans aucune nouvelle jusqu'à présent. La diplomatie marocaine s'est mobilisée pour apporter son soutien aux victimes, tandis que le parquet de Paris a indiqué avoir été avisé par le Quai d'Orsay du décès d'un ressortissant franco-marocain à proximité des côtes algériennes. Au Maroc, les réactions sont virulentes. «Les autorités algériennes s'affranchissent sans cesse des devoirs qu'impose la justice, et elle substitue fréquemment sa volonté arbitraire à l'action purement légale. Quand on est sur le chemin de l'arbitraire, les abus ne se font point attendre», a réagi un internaute sur Twitter, où le hashtag #algerieterroriste mobilise de vives opinions. «Maintenant on le sait, s'égarer en mer c'est être sous le poids d'une condamnation capitale qui méprise le sens du juste et du droit. Le régime algérien se permet sur ses propres concitoyens toutes sortes d'exactions, se montrent sans pitié pour ceux qui refuse aux corrompus, depuis des décennies le bénéfice de l'impunité. J'adresse toutes mes condoléances aux victimes marocaines de ce crime sans nom», note un autre.