Le président de l'Olympique club de Safi (OCS), Mohamed El Hidaoui, sera entendu par le tribunal correctionnel de première instance à Casablanca, mercredi 9 août, au sujet du détournement des billets gratuits du match de football Maroc - France, destinés au supporters marocains pour la demi-finale du Mondial 2022 au Qatar. Le parlementaire sous les couleurs du Rassemblement national des indépendants (RNI) est poursuivi en détention préventive, pour «tentative d'escroquerie et vente de tickets à un tarif autre que leur prix». Il risque cinq ans de prison. Lors de la précédente audience, le 31 juillet, les juges ont rejeté une demande de liberté conditionnelle déposée l'avocat de la défense, Me Mohamed Ben Malek. Quelques jours plus tôt, le responsable a été arrêté et placé en garde à vue. A sa sortie du tribunal, Me Ben Malek a fustigé la décision de refus de remise en liberté, arguant par ailleurs que son client était «le plus grand exportateur de poisson du pays» et que sa société, Safi Pesquera, avait «réalisé un chiffre d'affaires de 220 millions de dirhams en 2022». Etablie seulement en avril 2022, l'entreprise est capitalisée à 1 million de DH (MMDH). Si ses salariés ne sont pas payés, «ils pourraient se retrouver à la rue», selon l'avocat. Mais en réponse, les juges ont accordé au mis en cause la possibilité de délégation de la signature des documents légaux de cette société, active dans l'importation et l'exportation de poisson, ainsi que celles liées à l'OCS. Membre de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Mohamed El Hidaoui a fait partie de la délégation officielle en déplacement au Qatar, pour le Mondial 2022. Il a été épinglé après qu'un enregistrement sonore a permis d'identifier sa voix, au cours d'une négociation pour la vente de deux tickets du match Maroc-France à 12 000 DH. Les billets étaient censés être gratuits. Mondial 2022 : Rupture des tickets du match Maroc-France, les vols opérés par Qatar Airways annulés En décembre 2022, El Hidaoui a déjà été entendu à ce sujet par la commission disciplinaire du son parti. Dans le cadre de la même affaire, le journaliste sportif Adil El Omari, animateur de Radio Mars, est poursuivi en liberté conditionnelle pour «participation à une tentative d'escroquerie».