Le président algérien a assisté, dimanche soir, dans la wilaya de Djelfa (1ère Région militaire), à un exercice tactique avec munitions réelles, appelé «Fadjr 2023». Au terme des manœuvres, Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours, en présence du général Said Chengriha, chef des armées, pour féliciter les militaires. Le Maroc était naturellement présent dans l'allocution présidentielle. «L'Algérie était et restera un rempart pour la paix et n'as jamais été une source de menace ou d'agression (répétant ce passage, ndlr). Le monde est en mesure d'admettre que l'Algérie travaille pour sauvegarder sa souveraineté face aux menaces qui touchent notre voisinage», a-t-il souligné. «Nous travaillerons pour une meilleure exploitation des ressources matérielles et humaines pour protéger nos frontières et notre position stratégique, notamment dans la lutte contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et dernièrement le faux-monnayage qui provient du même pays», a-t-il indiqué en allusion au Maroc. Pour rappel, la police algérienne a annoncé, dans un communiqué publié dimanche 18 juin, que ses services à la wilaya de Sidi bel-Abbes (située à l'Ouest du pays), «ont déjoué un stratagème criminel organisé depuis le Maroc, visant à nuire à l'économie nationale». «Le complot consistait en la mise en circulation sur le marché national de faux billets de banque, à la veille de l'Aïd Al Adha, estimé à 321 millions de centimes en coupures de 2.000 DZD», précise la même source. La quantité équivaut à 21.647,73 euros. Dans sa version, la police algérienne a tenu à donner le montant en centimes et non en dinar. Ces accusations proférées par le président Tebboune interviennent trois semaines après la réunion, du 1er juin, du Haut Conseil de Sécurité restreint, consacrée à «l'examen de la situation générale dans le pays et au niveau des frontières», précisait alors la présidence algérienne dans un communiqué.