En marge du 30e anniversaire de GNV célébré à Tanger, lundi dernier, une délégation de la municipalité de Gênes s'est réunie avec ses homologues marocains, le lendemain, pour étudier les possibilités de renforcer la coopération bilatérale. L'un des principaux projets soutenus par la partie italienne est celui d'un jumelage avec la cité septentrionale. Le conseiller du port auprès de la municipalité de Gênes, Francesco Maresca, s'est rendu à Tanger, dans le cadre d'une mission en marge du trentième anniversaire de la compagnie maritime Grandi Navi Veloci (GNV) et de ses 15 ans d'opérations au Maroc, premier client étranger de l'entreprise. L'occasion a été pour la délégation italienne de se rendre à Tanger Med et de connaître de plus près les possibilités de coopération bilatérale. La visite à la cité septentrionale a permis d'ailleurs au responsable municipal de rencontrer ses partenaires marocains, afin de faire converger les dynamiques économiques, commerciales et culturelles entre les deux villes, tout en capitalisant sur leur identité méditerranéenne et historiquement portuaire commune. En effet, l'idée est notamment d'«activer un lien culturel et commercial supplémentaire entre Gênes et Tanger, avec l'objectif d'atteindre, en dans un avenir proche, un jumelage entre les deux villes». Dans ce sens, Francesco Maresca a souligné que «si autrefois la République de Gênes a régné sur la Méditerranée grâce au commerce international, notamment à travers Tanger et le Maroc où les flottes marchandes se sont approvisionné en orge et en blé, il est indispensable actuellement de se mettre en réseau avec de grands ports étrangers, pour échanger et partager les bonnes pratiques les plus avancées dans les domaines portuaire, logistique et maritime, mais aussi culturel». «La volonté commune d'établir un jumelage avec la ville de Tanger, que nous remercions avec GNV pour l'exquise hospitalité, va exactement dans le sens souhaité : celui de renforcer encore plus le lien historique entre Gênes et Tanger, déjà fort par la voie maritime desservie par GNV, en se concentrant résolument sur l'innovation et la durabilité environnementale», a poursuivi Maresca. Dans ce sens, le conseiller municipal indiqué avoir entamé «une étroite collaboration avec GNV pour le recrutement de nouveaux profils liés à l'économie bleue, dans le cadre d'une synergie qui donnerait d'excellents résultats, démontrant comment le travail d'équipe entre tous les acteurs de l'économie maritime peut contribuer de manière décisive au développement commun». Maroc : Durant l'Opération Marhaba, GNV marque ses 30 ans de service maritime Un projet de jumelage porté sur les secteurs économique et culturel A cet effet, une réunion bilatérale a eu lieu mardi, en présence de Francesco Maresca, du chef de mission adjoint de l'ambassade d'Italie à Rabat, Matteo Romitelli et du chef du bureau commercial de la représentation, Federico Mozzi. Avec l'adjoint au maire de Tanger, Adil Dfouf, cette rencontre a porté sur le suivi de la proposition de jumelage avec Gênes. Selon la partie italienne, cette idée a été accueillie avec intérêt par la commune marocaine et bénéficie du soutien de l'ambassadeur d'Italie au Maroc, Armando Barucco. Dans ce sens, le bureau des relations internationales de la municipalité de Gênes envisage d'élaborer et de proposer un texte de jumelage à son homologue marocain au service des Affaires étrangères de la ville de Tanger, avec les thèmes abordés lors de la rencontre. Cette mouture sera également discutée par voie diplomatique. Lors de la même réunion, plusieurs autres sujets ont par ailleurs été abordés et de nombreux points communs ont été trouvés, selon la municipalité génoise. De part et d'autre, l'attention a notamment été portée sur la formation professionnelle dans le domaine maritime et sur la valorisation du patrimoine culturel, historique et artistique. Parmi les suggestions figurent également celle de reconvertir le Palais des institutions italiennes (Moulay Abdelhafid) à Tanger en un centre d'enseignement supérieur, avec la contribution d'investisseurs privés et du monde universitaire italien.