Le même jour de l'annonce de la généralisation progressive de l'anglais dans le cycle secondaire, le ministère de tutelle a émis une circulaire pour généraliser aussi l'amazigh dans le primaire. D'ici 2029-2023, l'objectif est d'atteindre un taux de couverture de 100%. A compter de l'année scolaire 2023-2024, l'enseignement de la langue amazigh au primaire connaîtra sa première phase de généralisation progressive dans le cycle élémentaire. D'ici la rentrée 2029-2030, un taux de couverture de 100% sera assuré pour l'amazigh sur les différents niveaux élémentaires, au même titre que l'arabe, les deux langues officielles reconnues par la Constitution de 2011. Le 23 mai dernier, une première circulaire du ministère de l'Education nationale, du préscolaire et des sports a donné les grandes lignes de la généralisation progressive de l'enseignement de l'anglais au secondaire, conformément aux principes constitutionnels d'ouverture sur les cultures et les langues du monde. Le même jour, une circulaire du département a été transmise aux directeurs des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF), aux directeurs régionaux, aux inspecteurs pédagogiques du primaire et aux enseignants d'amazigh, portant sur la généralisation de cette langue au cycle élémentaire. D'ici 2025-2026, un taux de couverture de 50% devait ainsi être atteint, selon cette circulaire consultée par Yabiladi. Des mesures organisationnelles, éducatives et administratives seront prises à cet effet, notamment par l'adoption de mécanismes de gestion et d'action. Education : Le Maroc entame la généralisation progressive de l'anglais Un comité pour la mise en œuvre des étapes de généralisation Dans ce même sens, le ministère prévoit la création d'un comité central de pilotage, présidé par le secrétaire général du département de tutelle. Constituée de directeurs centraux, cette délégation sera dédiée au suivi et à l'évaluation des étapes de la généralisation. Ce processus sera supervisé également par la direction des curricula, pour coordonner entre les différentes parties prenantes, avec l'implication des directions centrales et des AREF. Par ailleurs, la circulaire prévoit que des commissions régionales devront veiller sur la mise en œuvre effective des directives de généralisation progressive, afin d'accélérer ce chantier. Dans ce sens, la gestion des ressources humaines nécessitera une organisation des honoraires et des calendriers de cours des enseignants de la langue. Selon les besoins dans chacune des régions, ces derniers pourraient donner des cours dans différents établissements. Les enseignants d'amazigh vont parallèlement bénéficier des programmes de formation, selon la même circulaire, pour le renforcement des compétences didactiques et pédagogiques.