Jusqu'en février 2023, les exportations marocaines d'oignons ont connu une hausse importante, malgré la sécheresse enregistrée cette année et qui constitue la plus accrue des 40 dernières années. Au cours des neuf premiers mois de la campagne commerciale actuelle (juin 2022 – février 2023), le pays a déjà exporté plus de 65 000 tonnes d'oignons, soit plus que durant toute la campagne de précédente 2021/22 (60 000 tonnes), selon EastFruit. En février 2023, le gouvernement marocain a interdit les exportations d'oignons, de pommes de terre et de tomates vers les pays d'Afrique, afin de limiter l'inflation des prix de ces produits sur le marché intérieur. Avant l'entrée en vigueur de cette mesure, les exportations d'oignons ont été multipliées par six, au cours des cinq dernières années. En 2022, ce légume a été le troisième à être le plus exporté du Maroc, après les tomates et les poivrons. Au cours de la campagne de commercialisation 2017/18, les exportations se sont concentrées principalement sur la Mauritanie, la Côte d'Ivoire et d'autres pays d'Afrique. Parallèlement, près d'un tiers des volumes a été destiné aux Pays-Bas. A ce jour, les Pays-Bas ne représentent que 6% des exportations totales d'oignons du Maroc. Les parts du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali ont considérablement augmenté, atteignant respectivement 16%, 26% et 28%. En outre, le royaume est désormais le plus grand exportateur d'oignons vers le Mali. Il se classe deuxième parmi les fournisseurs au Sénégal et en Mauritanie, ajoute EastFruit. A l'avenir, l'interdiction des exportations pourrait affecter ces chiffres. En Afrique, des pays du Sahel sont contraints aussi d'augmenter leurs importations de nombreux produits agricoles, au vu des moussons saisonnières provoquant une alternation des périodes d'inondations et de sécheresse. Le Maroc, les Pays-Bas et la Belgique constituent les fournisseurs principaux qui permettent de couvrir le déficit de production.