Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, accuse le président du Parti Populaire, Alberto Núñez Feijóo, de conduire sa formation à adopter «des positions anti-marocaines». «Au fond, ce tournant est le retour aux origines du Parti populaire ; le retour à une politique de confrontation avec le Maroc, le retour à [la crise] de Perejil» de 2002, a-t-il déclaré dans une interview publiée par le quotidien El Español et dont des extraits ont été publiés par The Objectif. «Tous les présidents de gouvernements de la Démocratie et tous les ministres des Affaires étrangères de la Démocratie ont dit que le Maroc devait être la première priorité de notre politique étrangère. La fonction d'un ministre des Affaires étrangères est d'avoir les meilleures relations avec notre voisinage, notamment ceux avec qui nous avons une frontière terrestre», précise le chef de la diplomatie. Albares a estimé que les «positions anti-marocaines» du chef du PP ne sont pas partagées par d'autres ténors de la première force d'opposition à la Chambre basse du Parlement espagnol. Il a cité notamment les présidents de la région autonome de l'Andalousie, Juan Moreno Bonilla, et de Ceuta, Juan Vivas qui, selon Albares, seraient favorables à la ligne politique de Pedro Sanchez à l'égard du Maroc. Pour rappel Vivas, avait téléphoné le 20 mars 2022 au ministre des Affaires étrangères pour lui communiquer son adhésion à la «nouvelle étape» dans les relations avec le Maroc, ouverte après le soutien de Sanchez au plan marocain d'autonomie au Sahara.