L'Ukraine est toujours présente dans la candidature conjointe Espagne-Portugal-Maroc à l'organisation du Mondial 2030. Une affirmation qui porte la signature du président de la Fédération espagnole de football. «Nous travaillons chaque jour à tous les niveaux pour que l'Espagne, le Portugal, l'Ukraine et le Maroc puissent organiser la Coupe du monde en 2030», a écrit Luis Rubiales dans une lettre ouverte publiée par un média ibérique. «Nous avons présenté une candidature multinationale très attractive et impeccablement préparée», s'est-il félicité. Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux prononcés, le 5 avril à Lisbonne, par le Premier ministre portugais, Antonio Costa. «Comme vous le savez, maintenant nous avons l'ambition avec l'Espagne, le Maroc et l'Ukraine d'organiser la Coupe du monde 2030 (…) C'est une candidature unique et qui unira pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde deux continents, l'Europe et l'Afrique, à travers le sport et ses grandes valeurs», avait-il précisé dans une allocution à l'occasion de l'ouverture d'un congrès ordinaire de l'Union européenne de football amateur (UEFA). Le roi Mohammed VI a annoncé, le 14 mars à Kigali, dans un message aux participants à la cérémonie de remise du Prix de l'Excellence de la Confédération africaine de football que «le Royaume du Maroc a décidé, avec l'Espagne et le Portugal, de présenter une candidature conjointe pour abriter la Coupe du Monde 2030» mais sans citer l'Ukraine. Pour mémoire, les deux voisins ibériques avaient ajouté, en octobre dernier, l'Ukraine dans la course à l'organisation du Mondial 2030. Une inclusion qui avait reçu «le soutien d'Aleksander Ceferin, président de l'UEFA», indiquait alors la Fédération espagnole de football. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. La Fédération ukrainienne de football est engluée dans un scandale de «fraude et blanchiment d'argent». Son président, Andriy Pavelko a été arrêté et accusé d'avoir détourné des fonds destinés à la construction d'une usine de terrains de football artificiels. Il risque jusqu'à 12 ans de prison. Pour éviter que son image ne soit ternie par cette affaire, la Fédération espagnole de football avait décidé d'abandonner l'option de l'Ukraine jusqu'à ce que la situation soit réglée et d'initier des discussions avec le Maroc, avait expliqué le 9 mars le quotidien AS.