Les fédérations, espagnole et portugaise de football, pourraient intégrer le Maroc à leur candidature conjointe pour l'organisation de la Coupe du monde 2030 en lieu et place de l'Ukraine qui y était également promise à postuler. C'est en tout cas ce que croit savoir le journal madrilène AS dans son édition de jeudi 9 mars qui a indiqué que "La Fédération royale espagnole de football (RFEF) et la Fédération portugaise de football travaillent sur l'option d'y inclure le Maroc. Son intégration sera étudiée de manière exhaustive dans les jours et les semaines à venir, mais son adhésion définitive semble être liée au retrait de l'Ukraine de la candidature conjointe de l'Espagne et du Portugal pour accueillir l'épreuve de la Coupe du monde". Cette éventualité, longtemps restée un vœu pieux pour le président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Fouzi Lekjaa ne se concrétiserait toutefois que sous la réserve ou l'Ukraine tomberait. En effet, une affaire de corruption dans laquelle est impliqué le président de l'UFA, Andriy Pavelko, secoue la fédération ukrainienne de football. Aussi, la présence de l'Ukraine au sein du tandem ibérique tombe à l'eau. Le président de la fédération ukrainienne de football, actuellement arrêté (depuis novembre dernier) fait l'objet d'une enquête pour fraude et blanchiment d'argent et risque jusqu'à 12 ans de prison. La fédération espagnole ne voulant pas être mêlée à ce scandale aurait ainsi décidé de mettre l'Ukraine à l'écart. Vu effectivement sous cet angle la présence ukrainienne dans la candidature ibérique, pourrait se retourner contre la candidature conjointe, d'où la volonté d'envisager un plan B avec le Maroc du moins jusqu'à ce que la situation soit réglée et que tout soit clair. Pour rappel, les deux pays ibériques avaient ajouté, en octobre dernier, l'Ukraine dans la course à l'organisation du Mondial 2030. Une inclusion qui avait reçu « le soutien d'Aleksander Ceferin, président de l'UEFA », indiquait alors la Fédération espagnole de football. Le Maroc avait été désigné pour candidater avec les deux pays dans un premier temps, mais cela lui fut refusé. En effet, sa présence aurait été initialement exclue en raison du veto opposé par la FIFA et l'UEFA aux candidatures conjointes de pays appartenant à des confédérations différentes. Mais la réserve acceptée dernièrement avec la proposition de la Grèce, de la Turquie et de l'Arabie saoudite lui ouvre désormais la voie pour ce privilège et permet donc et à la Fédération espagnole et à la Fédération portugaise d'envisager la compagnie du Maroc. Au Qatar, en décembre Fouzi Lekjaa, le président de la FRMF n'avait pas caché son ambition de voir le Maroc intégrer la candidature hispano-portugaise, "Nous voulons que cette organisation soit partagée entre le continent africain et le continent européen, afin de montrer au monde que la relation entre l'Afrique et l'Europe ne se résume pas uniquement à l'immigration clandestine et la lutte contre ce phénomène. C'est plutôt une relation dans laquelle les civilisations et les cultures peuvent se rencontrer", avait-il expliqué dans des déclarations à la presse. La FIFA annoncera en juin la liste des conditions à remplir par les candidats à l'organisation de la Coupe du monde 2030 et, en 2024, le choix définitif sera officialisé.