Le projet de résolution du Parlement européen condamnant la détention de journalistes en Algérie, a-t-il été jeté aux oubliettes ? «Le Parti Populaire Européen, avec l'appui de Renew Europe et les Socialistes-démocrates ont réussi à retirer de l'agenda du Parlement européen le projet de résolution sur le manque de liberté de presse en Algérie. Les "macronistes" de Renew ont changé d'avis en 24 heures», annonce le journaliste espagnol Ignacio Cembrero sur Twitter. En effet, l'agenda de la plénière du PE, du 17 au 20 avril, ne comprend aucun texte sur l'Algérie. Le @PPE_UE avec l'appui de @RenewEurope (libéraux) et @TheProgressives (socialistes) réussissent à faire retirer de l'agenda de l'@Europarl_FR le projet résolution condamnant le manque de liberté de presse en #Algérie. Les "macronistes" de Renew ont changé d'avis en 24 heures! — Ignacio Cembrero (@icembrero) April 13, 2023 Néanmoins, la sous-commission des droits de l'Homme au Parlement européen avait organisé, le 21 mars en coordination avec la délégation des relations avec les pays du Maghreb, placée sous la tutelle de Josep Borrell, un débat public sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, avec notamment la participation de Said Salhi, vice-présidente de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (dissoute), qui vit exilé en Europe. Lors de la séance, la parole était également donnée au gouvernement algérien, en la personne d'Abdelmadjid Zaalani, président du Conseil national des droits de l'Homme (un organisme officiel). Le débat public, qui est passé presque inaperçu à l'exception de rares médias ibériques et des voix de l'opposition algérienne installées au Vieux continent qui l'ont traité en son temps, a connu la présente de l'eurodéputée française de Renew Europe, Salima Yenbou. Pour rappel, la plénière du Parlement européen avait adopté le 26 novembre 2020 une résolution condamnant la détérioration des libertés en Algérie, par 699 pour contre seulement trois voix.