L'Algérie est visée pour son bilan noir en matière des droits, marqué par de «lourdes peines» contre les militants et un «contexte de répression croissant». Des ONG et la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) dénoncent des restrictions des libertés dans le pays et une répression «implacable» visant les militants du Hirak, le mouvement de contestation antirégime, qui a suspendu ses activités. Selon un décompte du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien, quelque 270 militants du Hirak sont actuellement incarcérés, la plupart pour des publications sur le réseau social Facebook ou des actions pacifiques. Al menos 266 activistas y defensores de DDHH relacionados con las protestas del Hirak siguen encarcelados en Argelia. Hoy lanzo una iniciativa en el @Europarl_ES para que la UE aplique la cláusula de DDHH del Acuerdo de Asociación con Argelia. Los DDHH no pueden estar en venta. pic.twitter.com/PFSgesufGy — Soraya Rodríguez (@sorayarr_) October 18, 2022 En Europe, une députée du groupe Renew Europe a demandé d'élargir l'accord d'association avec l'Algérie pour pouvoir surveiller le droits de l'homme dans le pays. «Au moins 266 militants et défenseurs des droits humains liés aux manifestations du Hirak sont toujours emprisonnés en Algérie. Aujourd'hui, je lance une initiative dans le @Europarl_ES pour que l'UE applique la clause des droits de l'homme de l'accord d'association avec l'Algérie. Les droits de l'homme ne peuvent être à vendre» a tweeté María Rodríguez Ramos, femme politique espagnole membre du parti Ciudadanos. Cela survient au moment où l'Algérie souhaite «réévaluer» l'accord d'association avec l'Union européenne qui prévoit l'entrée en vigueur d'une zone de libre-échange (ZLE), ce que l'Algérie veut éviter. Dans leur accord d'association, les deux parties avaient prévu d'ouvrir leurs marchés de manière réciproque, mais le régime algérien tâtonne. L'accord, à l'agonie, prévoyait une période de transition de douze ans accordée à l'Algérie pour éliminer progressivement ses droits de douane sur des produits industriels et une possibilité d'activer une libéralisation sélective concernant les produits agricoles.