La crise politique ouverte entre Rabat et Paris n'a pas empêché l'ambassadeur français de poursuivre ses réunions avec de hauts responsables marocains. Christophe Lecourtier a rencontré, le 1er mars, le président du Conseil Economique, Social et Environnemental, Ahmed Réda Chami. «Discussion passionnante autour du partenariat entre la France et le Maroc, les défis communs sur le plan économique et social, ainsi que les complémentarités entre nos deux pays», a révélé le diplomate français. Très heureux de cet échange dense et chaleureux avec M. @Ahmed_R_Chami, Président du @CESEMaroc. Discussion passionnante autour du partenariat entre la ?? et le ??, les défis communs sur le plan économique & social, ainsi que les complémentarités entre nos deux pays. pic.twitter.com/KX2GkbHOwP — Christophe Lecourtier (@clecourtier) March 1, 2023 Lecourtier a eu aussi une entrevue avec le wali de Bank Al-Maghrib. «Entretien très chaleureux et dense avec M. Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, qui a notamment porté sur les perspectives de l'économie marocaine, la conjoncture internationale et la relation économique bilatérale très solide qui unit nos deux pays», a écrit l'ambassadeur. Une source officielle du gouvernement marocain a affirmé, mercredi dans des déclarations à l'hebdomadaire Jeune Afrique, que les relations entre la France et le Maroc «ne sont ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu'entre le Palais royal et l'Elysée». Pour sa part, le ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement marocain a ignoré, jeudi lors d'un point de presse, une question portant sur les liens tendues entre Rabat et Paris. En pleine crise avec l'Espagne, suite à l'hospitalisation en avril 2021 du chef du Polisario, la représentation diplomatique accréditée à Rabat avait été écartée des événements officiels. Ce n'est qu'après la nomination de José Manuel Albares à la tête de la diplomatie de Madrid qu'une ouverture s'était opérée. Des membres de l'ambassade espagnole, dont le chargé d'affaires espagnol, Borja Montesino, avaient été invités, en août 2022, à visiter le siège du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), avait indiqué alors El Pais.