Les demandes de hausse de salaire des députés en 2013 ne sont plus à l'ordre du jour. Le chef du gouvernement, Abdellilah Benkirane y a opposé un non catégorique. Mauvaise nouvelle pour les députés. Ils n'auront pas d'augmentation de salaires, du moins en 2013. Le quotidien Assabah, dans son édition de lundi 29 octobre, avançait que le chef de gouvernement aurait donné son feu vert pour une prime mensuelle de 12 000 dirhams accordée aux membres de la Chambre des représentants. Une information immédiatement démenties par Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Dans un communiqué, il s'est même dit hostile à toute revalorisation des rémunérations des élus. Le ton ferme et la réaction rapide du ministre de la Communication ont le mérite de mettre un terme à toutes les spéculations. Par la même occasion, le bureau du parlement, que préside Karim Ghellab, a été contraint à publier, une mise au point où elle nie «catégoriquement toutes les informations parues dans la presse faisant état d'une hausses des indemnités des députés.» 30 000DH de salaire Le bureau du parlement précise que les discussions « sur la qualification de l'institution et l'amélioration des conditions de travail ont porté essentiellement sur les conditions à même d'assurer aux élus l'exercice de leurs fonctions constitutionnelles dans les meilleures conditions, en conformité avec les normes internationales et les bonnes pratiques de l'action parlementaires mondialement connues.» Il y a quelques jours, lors d'une émission politique sur Medi1 TV, des députés se sont plaints du peu de moyens qu'ils ont pour mener à bien leurs missions, réclamant des bureaux, des ressources matérielles pour solliciter l'avis d'experts sur certains dossiers techniques et le recrutement de conseillers. Ces revendications intervenaient dans le sillage de l'entretien qu'avait accordé, Karim Ghellab, le 11 octobre au quotidien Akhbar Al Yaoum. Il y reconnaissait que «le bureau du parlement avait effectivement abordé le sujet» de la hausse des indemnités lors de ces réunions. Après avoir rappelé les différentes charges des députés, notamment pour ceux qui ne résident pas dans l'axe de Rabat-Casablanca, il a annoncé : «le parlement envisage de prendre en charge certains frais afin de les encourager à contribuer efficacement à l'acte parlementaire». Au Maroc, un député touche mensuellement 30 000 DH, soit plus de douze fois le SMIG.