Le chef du gouvernement a appelé, jeudi, à accroitre le contrôle de l'état d'approvisionnement des marchés du Royaume en denrées alimentaires, à renforcer le suivi en matière de distribution et de qualité et à traquer et à sanctionner les auteurs de toute infraction ou tout comportement opportuniste. «Le gouvernement est appelé à redoubler de mobilisation et de vigilance», a dit Aziz Akhannouch au début de la réunion du Conseil de gouvernement, notant que «les hautes instructions royales mettent l'accent sur la nécessité de protéger le pouvoir d'achat du citoyen et d'assurer l'approvisionnement normal des marchés en denrées alimentaires nécessaires». Le chef du gouvernement a, ainsi, instruit les ministres à mobiliser l'ensemble des services relevant de leurs départements à l'effet de «renforcer le contrôle du marché national, de garantir son approvisionnement régulier en denrées alimentaires, de lutter contre la spéculation et de protéger le panier de la famille marocaine, alors que nous sommes à l'approche du mois de Ramadan». La campagne de production des légumes et des tomates cette année a atteint un bon niveau, a rassuré le chef du gouvernement, attribuant la récente hausse des prix des tomates à la vague de froid que connaît actuellement le Royaume. Aziz Akhannouch a affirmé qu'il est prévu que «les prix de la tomate enregistrent, durant les proches semaines à venir, une baisse avec le retour de températures plus clémentes, ce qui contribuera à la maturité des cultures nationales et à leur disponibilité sur les marchés». Aussi, a-t-il ajouté, l'opérationnalité de la mise en place de nouveaux cycles agricoles, notamment pour les oignons et la pomme de terre, permettra de renforcer leur disponibilité sur le marché de manière à répondre aux besoins des consommateurs et partant impacter leur prix. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les mesures fiscales décidées par le gouvernement, telles que la suppression de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la suspension des taxes d'importation applicables aux bovins destinés à l'abattage, contribueront à la baisse des prix des viandes rouges et permettront aux éleveurs d'importer près de 30 000 têtes de bovins destinés à l'abattage, et ce, avant l'avènement du mois de Ramadan. Ces mesures sont de nature à baisser la pression sur le cheptel national et à diminuer les prix de vente en détail des viandes, a-t-il expliqué.