Le bureau de coordination de l'Organisation des agriculteurs et des grands éleveurs (COAG) d'Almeria s'est dit inquiet par l'entrée en "masse" de tomates marocaines. Cette situation aurait causé selon eux, la chute de la production locale d'environ 30%. Selon l'organisme, cet afflux de tomates du Maroc coïncide avec la haute saison de production dans la province espagnole. La COAG souligne que le Maroc a présenté en Février dernier "de grandes quantités de tomates" en dessous du prix d'entrée établi dans l'accord de partenariat avec l'UE, qui est de l'ordre 0,46 euros le kilo. Conséquence directe selon les professionnels du secteur, le prix des tomates a enregistré une baisse atteignant les 43 % par rapport à la même période de l'année précédente. Le bureau a également indiqué que les données de la Commission européenne montrent que le Maroc avait déjà dépassé de près de 17.000 tonnes le contingent préférentiel mis en place pour la tomate. Face à cette situation, l'organisation agricole promet des sanctions dans le cas ou des « pays d'Afrique du Nord » ne respecteraient pas les prix d'entrée à l'UE. Pour sa part, Andres Góngora secrétaire du (COAG) souligne que le secteur vit un « moment critique » similaire à la situation il y a 8 ans, avec l'entrée en vigueur en début de l'année 2000, du 1er accord du genre avec le Maroc. Toutefois, il a ajouté que "les dommages causés au secteur des tomates à Almeria seront plus élevés" car le Maroc envisagerait selon lui, de diversifier l'accès aux marché de l'UE à travers d'autres produits tels que le poivron, la courgette, le concombre, le melon et les pastèques.