La destitution de Pedro Castillo, actée le 7 décembre, ouvre une nouvelle étape dans les relations entre le Maroc et le Pérou. Les nouvelles autorités à Lima tentent ainsi de renouer le contact avec Rabat pour bénéficier du don marocain de 150 000 tonnes de produits fertilisants dont la livraison a été suspendue après la reconnaissance par l'ex-président de la «RASD», rapportent des médias péruviens. «La ministre du Développement agraire coordonne avec l'ambassade du Royaume du Maroc pour voir ce dossier et aura prochainement une réunion conjointe avec la commission agraire et le ministre des Affaires étrangères. Nous rendrons compte des mesures qui seront prises. Cette question n'a pas été laissée. Au contraire, c'est une priorité», a révélé, devant les députés, le vice-ministre du Développement de l'agriculture familiale et des infrastructures agraires et de l'irrigation, Christian Barrantes Bravo. Pour rappel, l'annulation du don marocain est intervenue dans une conjoncture difficile pour les centaines de milliers d'agriculteurs péruviens, notamment après l'échec de la conclusion d'un contrat avec la société italienne Unionsped, pour l'achat de produits fertilisants. Un échec qui aurait précipité le limogeage, le 13 septembre, de l'ancien ministre du Développement agraire, Andrés Alencastre, après seulement trois mois passés dans l'exercice de ses fonctions.