Le chef du gouvernement espagnol a présidé, lundi 9 janvier, la séance d'ouverture de la 7e conférence des ambassadeurs de son pays accrédités à l'étranger. A cette occasion Pedro Sanchez a prononcé un discours, marqué par des passages réservés au Maroc et l'Algérie. «Il est clair qu'avec le Maroc, nous nous sommes mis d'accord sur une nouvelle feuille de route qui garantira les intérêts de l'Espagne et qui établira également la coopération bilatérale sur des piliers plus solides et la confiance mutuelle», s'est-il félicité. Rabat et Madrid préparent, en effet, une nouvelle édition de la réunion de haut niveau, prévue au Maroc, mais dont la date précise n'a pas été encore annoncée officiellement par les deux parties. Dans son intervention devant les diplomates, Pedro Sanchez n'a pas oublié de tendre la main à l'autre voisin méditerranéen de l'Espagne. «Un autre partenaire essentiel et stratégique est l'Algérie, avec qui nous aspirons toujours à entretenir les meilleures relations», a-t-il souhaité. En juin dernier, l'Algérie a suspendu le traité d'amitié et de bon voisinage qui la lie depuis novembre 2002 à l'Espagne, en riposte au soutien de Sanchez au plan marocain d'autonomie au Sahara. Une décision qui pénalise les exportateurs espagnols. «Chaque fois que nous détectons une opération bloquée (par l'Algérie, ndlr), nous continuons à l'envoyer à la Commission européenne car la politique commerciale est commune. C'est l'UE qui a les instruments, tant pour le dialogue que pour la réponse, et il y a des contacts entre les autorités européennes et algériennes» sur ce dossier, a précisé la semaine dernière José Manuel Albares dans des déclarations à la presse. L'Espagne occupera au deuxième semestre de cette année la présidence tournante de l'Union européenne. Pedro Sanchez prévoit de réunir, dans un sommet, les pays de l'UE et ceux de la rive sud de la Méditerranée.