Avec ses nouvelles déclarations, ministre espagnol des Affaires étrangères risque d'irriter davantage l'Algérie. Devant des médias à l'occasion d'un point de presse animé, jeudi, avec son homologue portugais, Joao Gomes Crevinho, à Séville, José Manuel Albares a souligné que son gouvernement souhaite «entretenir les meilleures relations avec l'Algérie, qui sont mutuellement bénéfiques» aux deux pays. Et de préciser ensuite que «cette bonne relation (avec l'Algérie, ndlr) ne doit pas être au détriment de la relations que nous avons avec le Maroc». «Nous souhaitons avoir avec l'Algérie les mêmes relations que nous entretenons avec tous nos voisins, de respect mutuel et de non-ingérence. Nous ne voulons pas que la relation solide que nous construisons avec le Maroc et qui profite à l'Espagne, et surtout à l'Andalousie, soit un obstacle pour celle avec l'Algérie», a-t-il affirmé dans une tentative de mettre ses deux voisins sur le même pied d'égalité. Le chef de la diplomatie espagnole est considéré à Alger comme l'artisan de l'alignement de Pedro Sanchez sur les positions du Maroc sur la question du Sahara occidental, annoncé publiquement le 18 mars. Depuis, Albares est régulièrement la cible de critiques de la part d'Amar Belani et des médias algériens.