Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a réaffirmé, samedi, que la position de son pays soutenant le plan marocain d'autonomie pour le Sahara est ''très claire'' et ''souveraine''. Il a ainsi rejété ''l'ingérence de pays tiers'' dans les débats internes concernant la politique extérieure du gouvernement. L'Espagne considère l'initiative marocaine d'autonomie comme ''la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend'' autour du Sahara.
''La position du gouvernement espagnol sur le Sahara est très claire et a été confirmée par le président de l'Exécutif, Pedro Sanchez, à SM le Roi Mohammed VI'', a souligné M. Albares, qui s'exprimait lors d'une journée organisée au Congrès des députés espagnol sur le Sommet de l'OTAN, qui se tiendra les 29 et 30 juin à Madrid.
L'Espagne est un pays "libre et souverain" pour prendre ses propres décisions en matière de politique extérieure, a fait valoir le chef de la diplomatie espagnole, précisant que l'Espagne "pense par elle-même".
Dans ce sens, il a rejeté ''l'ingérence de pays tiers'' dans les débats internes concernant la politique extérieure du gouvernement, assurant que l'Espagne plaide pour de bonnes relations avec ses pays voisins ''sur la base des mêmes principes de respect mutuel, d'égalité souveraine et de non-ingérence dans les affaires intérieures''.
A cet égard, M. Albares a qualifié de ''faux'' le débat sur la position de l'Espagne vis-à-vis du Sahara marocain, soulignant que ce débat est motivé par des "intérêts fallacieux". Rappelons aussi que l'Algérie et l'Espagne étaient liées, depuis 2002, par un "traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération", signé à l'époque du Premier ministre José Maria Aznar et du président Abdelaziz Bouteflika. Bouleversé par le revirement diplomatique espagnol dans le dossier du Sahara en faveur du Maroc, le gouvernement algérien a réagi en suspendant le traité de coopération. Une décision regrettée par le gouvernement de Pedro Sanchez qui n'a pas cédé jusqu'à maintenant aux pressions algériennes.