Paru le 29 décembre 2022 aux éditions Marabout, «Merci les Lions : Une épopée pour l'histoire» propose désormais une documentation à chaud de l'exploit historique de la sélection marocaine au Mondial du Qatar, où le Onze national a atteint le carré d'or. Lorsque le Maroc devient la première nation arabe et africaine à se hisser à ce stade de la Coupe du monde, cela ne peut que pousser le chroniqueur Réda Allali à adhérer au projet de ce livre, co-écrit avec David Lortholary. Le livre «Merci les Lions : Une épopée pour l'histoire» est paru après un premier ouvrage, «Merci les Bleus», du même co-auteur français David Lortholary. Qui a eu l'idée de consacrer le nouvel opus au Maroc ? C'est ce même auteur qui m'a contacté, en me proposant l'idée. Elle est venue de lui, puis un jour, j'ai reçu son coup de fil. Avec l'éditeur Marabout, ils ont souhaité consacrer une publication pour une version marocaine du projet. Beaucoup des initiatives de cette maison d'édition spécialisée dans le sport sont consacrées à la création de livres souvenirs. Lors du Mondial 2022 de football, le Maroc a crevé l'écran. Les supporters sont nombreux, les passionnés du ballon rond, les fans marocains, ceux qui sont concernés par la Coupe du monde ou par le Maroc… Il fallait documenter tout cela, pour que ça reste. Si je n'en avais pas été le co-auteur, j'aurais voulu acheter ce livre, ne serait-ce que pour tout cet aspect collector qu'il revêt. On a envie de garder un ouvrage pareil sous les yeux et à portée de main, afin de se rappeler de temps en temps de ces très beaux moments, en revenant feuilleter les pages. L'exploit est là, il faut se rendre compte de ce parcours réalisé par le Maroc en Coupe du monde et tout ce qu'il a apporté à ce Mondial, outre l'exploit sportif en lui-même. Nous avons été face à une équipe sympathique, qui a su créer la surprise à chaque fois… Les images étaient très belles. La joie collective a envahi l'ensemble des Marocains qui on suivi les matchs, mais aussi les non-marocains qui ont découvert une «équipe que tout le monde aime dans cette Coupe du monde», pour reprendre les termes de Walid Regragui. Avez-vous eu une appréhension à écrire «à chaud» cette épopée historique, sous l'émotion du moment ? Non, absolument pas. Au contraire, nous ne vivons pas ces moments d'allégresse collective avec autant d'intensité tous les jours, donc nous avons justement envie de se rappeler de cette émotion positive. C'est lorsqu'on est plutôt sous le coup de la colère ou de la vexation qu'on réfléchit à ne pas écrire à chaud, à devoir choisir les bons mots avec encore plus de vigilance. Mais quand on est joyeux, on ne peut que gagner à figer ce beau moment, exactement comme lorsqu'on prend des photos pour immortaliser une gaieté intense, car c'est celle-ci qu'on veut retenir, garder et c'est elle qui enrichit de bons souvenirs à jamais. Pour ma part, j'ai eu très envie de noter tout ce qu'on a vécu au Mondial 2022 et de le documenter à chaud. C'est quelque chose qui est à nous tous et que rien ni personne ne peut nous l'enlever. Cet opus est préfacé par l'ancien international et ex-entraineur marocain, Mustapha Hadji, après un tollé créé à la suite du retrait de sa licence CAF pour falsification. Comment le choix a été fait pour l'associer à ce livre ? Il y a ce volet de litige administratif entre Mustapha Hadji et la CAF, je ne sais pas comment cela va finir, puisqu'il y a eu une autre annulation d'une condamnation. Mais en tant que joueur et international marocain, il a eu un rôle important au sein de l'équipe nationale du Maroc, au sein de laquelle il a évolué entre 1993 et 2002. Il est le premier binational à se faire réellement une place au sein de la sélection marocaine. Aujourd'hui, nous avons une équipe où il y a beaucoup de nationaux. Les personnes qui ont mon âge se rappellent encore de son premier match en 1993, quand il est entré jouer contre la Zambie, si mes souvenirs son bon. Nous avons alors vu arriver une nouvelle génération de joueurs nés en France, qui ont choisi de porter les couleurs du Maroc et qui ont rapidement conquis les supporters marocains. On se rappelle aussi de son but en 1998. Il a une histoire avec l'équipe du Maroc et comme le livre est publié chez une maison d'édition française – Hajji est également français – je pense que c'est quelqu'un de légitime pour parler lui aussi de ces émotions. Qu'est-ce qu'on découvre dans ce livre et quel format donne-t-il à lire, en immortalisant l'exploit historique ? Il y a beaucoup de photos, en plus d'un article portrait du sélectionneur national Walid Regragui, ainsi que l'histoire du Maroc en Coupe du monde. On y propose aussi un écrit sur l'histoire de l'Afrique lors de cette grand-messe footballistique, ainsi que des portraits des joueurs et des récits des matchs. Nous avons réalisé ce travail au bout de six jours, mais nous l'avons fait à deux.