L'obsession marocaine chez Vox a subi un nouveau revers à la Chambre basse du Parlement espagnol. Les députés membres de la Commission des Affaires étrangères ont rejeté à une «forte majorité», lundi 19 décembre, une proposition exigeant du Maroc la reconnaissance officielle de la souveraineté espagnole sur Ceuta, Melilla, Chafarinas, les rochers d'Alhucemas, Velez de la Gomera et l'îlot Perejil. La formation d'extrême droite a justifié son initiative législative par «la faiblesse du gouvernement social-communiste à défendre l'espagnolité des deux villes et les territoires espagnols en Afrique du Nord». L'offensive de Vox à l'endroit du Maroc n'a pu rallier les autres formations politiques en Espagne. Tous les groupes parlementaires ont voté contre le texte y compris les députés du Parti populaire dont certains, comme Fernando Gutiérrez Díaz de Otazu, ne cessent d'alerter sur les «menaces» marocaines sur Ceuta et Melilla. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'obsession marocaine des fidèles de Santiago Abascal subie un revers. La Commission des Affaires étrangères du Sénat avait rejeté en novembre 2021 une proposition de Vox, réclamant de «ne pas céder au chantage du Maroc» et renforcer «la protection des frontières de Ceuta et Melilla et des eaux des Iles Canaries». Un camouflet qui s'ajoutait à celui infligé, en octobre de la même année, par la Commission des Affaires étrangères à la Chambre basse du Parlement espagnol. Les députés avaient alors ignoré l'appel de Vox à prendre «des mesures urgentes pour faire face aux menaces du Maroc» et «freiner l'érosion des capacités militaires» de l'Espagne.