Le gouvernement espagnol change son fusil d'épaule sur l'affaire de la ferme piscicole marocaine près des eaux des Iles Chafarinas. L'exécutif de coalition de gauche affirme, en réponse à une question écrite d'un député du Parti Populaire, que ces installations d'aquacultures relèvent exclusivement des prérogatives des régions autonomes. Une réponse accueillie avec ironie par l'auteur de la question. Díaz de Otazu, ancien général de l'armée, s'est interrogé, lors d'un point de presse, si le président de Melilla, Eduardo de Castro, «a la compétence de négocier avec le Maroc la levée des exploitations piscicoles qui violent les eaux territoriales espagnoles», rapporte El Faro de Melilla. Le député a par ailleurs précisé que «ni les Iles Chafarinas, ni Alhucemas ou Vélez de la Gomera ne sont rattachés à une communauté autonome, en raison du fait qu'il existe un vide juridique autour de ces installations militaires espagnoles qui ne sont pas placées sous la tutelle de la Délégation du gouvernement de Melilla». Pour rappel, le 10 décembre, dans une réponse à une question de sénateurs de Vox portant sur le même sujet, l'exécutif espagnol a souligné que «face à l'installation d'une infrastructure piscicole dans les eaux espagnoles à proximité des Iles Chafarinas, le gouvernement a mené les actions correspondantes pour assurer le respect de la réglementation applicable, renforçant également ces actions avec une communication au Maroc par les voies diplomatiques habituelles». Et d'affirmer que «cela n'est pas en contradiction avec la volonté d'entretenir les meilleures relations de voisinage et de coopération avec le Maroc».