ministre de la Politique territoriale, porte-parole du gouvernement espagnol a assuré, mardi, qu'elle n'a «pas d'informations» sur l'installation récente d'une ferme piscicole marocaine dans les eaux proches des îles Chafarinas. Interrogé sur cette question lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres et s'il y a eu des contacts avec le gouvernement marocain, Isabel Rodríguez s'est contentée d'affirmer que la question a été envoyée au ministère des Affaires étrangères, de l'UE et de la Coopération. Le département dirigé par José Manuel Albares a refusé de commenter cette affaire ces derniers jours, optant pour la discrétion avec laquelle il aborde tout ce qui concerne le Maroc, écrit Europa Press. L'agence de presse ajoute, citant des sources de la Marine, que celle-ci a mis en garde contre ce projet, il y a des mois, dénonçant «des démarches du Maroc pour l'installation d'une ferme piscicole près des îles Chafarinas». «La ferme piscicole est située à côté des îles Chafarinas, à 3 kilomètres du Maroc et à 27 km de Melilla», précise-t-elle, ajoutant la construction de la ferme piscicole aurait été lancée au moment de la crise entre l'Espagne et le Maroc suite à l'accueil du leader du Front Polisario, Brahim Ghali. Europa Press rappelle que Ciudadanos avait déjà présenté une question au gouvernement au Congrès des députés pour demander des éclaircissements sur cette installation, appelant à l'exécutif à préciser s'il y a eu «des contacts avec son homologue marocain pour lui demander des explications sur cette action unilatérale et qui remet en cause la souveraineté espagnole sur l'archipel des Chafarinas». Le parti avait profité de cette saisie pour pointer l'impact d'une telle infrastructure sur la «valeur écologique de l'archipel des Chafarinas ou pour la sécurité de la navigation». Début novembre, la section locale du parti d'extrême droite VOX à Melilla a critiqué, le fait que le Maroc ait autorisé l'installation d'une ferme piscicole près des îles Chafarinas. Dans un communiqué, la formation politique, qui tire à boulets rouges sur l'Espagne également, reproche au Maroc de «multiplier des actes hostiles» bien qu'il soit traité comme «allié».