Les deux principaux alliés du Polisario sur le continent africain se concertent. Le soutien au mouvement séparatiste a réuni hier le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, et l'ambassadeur de l'Afrique du sud en Algérie, Billy Lesedi Mastelha, rapportent des médias locaux. Les deux parties ont réitéré, à cette occasion, leur appel au «Front Polisario et le Maroc de reprendre les négociations directes, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui garantit l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément à la légalité internationale», indique le département que dirige Ramtane Lamamra dans un communiqué. La réunion a surtout permis à Alger et Pretoria de célébrer le premier anniversaire du communiqué, publié le 14 novembre 2021, au terme de la visite en Algérie de la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor. Les deux pays avaient enjoint à Staffan de Mistura, de «coordonner étroitement» avec l'Union africaine pour le règlement de la question du Sahara occidental. Une «coordination» destinée à «assurer, exigent-ils, la mise en œuvre de la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, adoptée le 9 mars 2021 invitant le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), tous deux membres de l'UA, à entamer des négociations directes sans conditions préalables à cet effet». Un an après sa nomination, et au grand dam de l'Algérie et de l'Afrique du sud, De Mistura a ignoré la résolution du CPS de mars 2021. Pire, il n'a abordé le conflit du Sahara avec aucun responsable de l'Union africaine. Une mise à l'écart pointée du doigt, le 27 octobre, par le représentant du Kenya auprès de l'ONU lors de son intervention suite à l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2654.