Le Maroc s'est classé 96e sur 133 pays dans l'indice de compétitivité des talents pour l'année 2022, qui mesure la capacité des pays à attirer, de retenir et développer les talents étrangers. L'indice de compétitivité des talents (GTCI) pour l'année 2022, publié il y a quelques jours, a placé le Maroc au 96ème rang mondial, sur 133 pays, avec un score de 29,96 sur 100 points. L'édition de cette année est dévoilée sous le thème «Changements dans le paysage des talents : le monde se dirige-t-il vers plus d'inégalités envers les talents ?», pour cet indice élaboré par l'Institut européen d'administration des affaires (INSEAD) en partenariat avec l'Institut du leadership en capital humain (HCLI), basé à Singapour et Portulans Institue basé aux Etats-Unis. Le classement se base sur six indices. Ainsi, le premier pilier, «Enable», reflète l'étendue sur laquelle les environnements de réglementation, de marché et d'affaires génèrent un climat propice au développement des talents. Dans cette catégorie, le Maroc est 79e et obtient le score de de 38,69/100. Les trois autres piliers se focalisent sur les trois leviers de compétitivité des talents tels qu'ils sont définis par les auteurs du rapport. Ils portent sur l'attrait («Attract»), le développement («Grow») et la capacité à retenir («Retain») les cerveaux. Ainsi, le royaume est 115e (36,40) dans le premier indicateur, contre 97e (23,69) et 97e (38,10) dans les deuxième et troisième sous-indices. Le Maroc 11e dans le monde arabe Les deux derniers piliers permettent de décrire et mesurer la qualité des talents dans un pays, celle-ci résultant des politiques, des ressources et des efforts entrepris par chaque Etat. En matière de compétences internationales («Global knowledge skills»), le Maroc reçoit sa plus mauvaise note - 12,71/100 et figure à la 93e place. Enfin, en termes de compétences professionnelles et techniques («Vocational and technical skills») : le royaume est 115e pour une note de 30,17/100. Le Maroc est classé 11ème dans le monde arabe, derrière les Emirats arabes unis (25e), le Qatar (38e), l'Arabie saoudite (43e), Bahreïn (49e), le Sultanat d'Oman (60e), le Koweït (61e), la Jordanie (72e), le Liban (84e), l'Egypte (86e), la Tunisie (91e). Le royaume devance ainsi l'Algérie, qui se classe au 104e rang mondial. Au niveau mondial, la Suisse arrive à la première place, suivie de Singapour, du Danemark, des Etats-Unis et de la Suède à la cinquième place. Le Mali (129e), l'Angola, l'Ethiopie, le Congo et le Tchad (133e) occupent, quant à eux, les dernières places du classement. Les rédacteurs du rapport estiment que la pandémie de COVID-19 a fondamentalement modifié la façon dont les gens vivent, travaillent et interagissent. «La course mondiale aux talents s'est intensifiée. Bien que les effets de la pandémie s'atténuent, d'importantes incertitudes géopolitiques et économiques poussent certains pays à adopter des politiques plus introverties pour protéger leur main-d'œuvre, tandis que d'autres ont lancé des initiatives plus ouvertes pour concourir aux talents mondiaux», constatent-ils.