L'année dernière, 241 595 titres de séjour ont été délivrés en Italie, soit plus de 135 000 de plus qu'en 2020. Les flux sont revenus aux niveaux d'avant la pandémie mais il n'y a pas eu de véritable reprise, malgré une augmentation significative des permis de travail, dont les citoyens ukrainiens ont largement bénéficié, rapporte l'agence Redattore Sociale, citant des données de l'Institut national italien de statistique (Istat). Dans son rapport sur «Les citoyens non européens en Italie 2021-2022», l'établissemen explique que 159 000 demandes de protection temporaire ont été déposées à fin septembre, tandis que les acquisitions de citoyenneté ont diminué de 8 % entre 2020 et 2021. «Les nouveaux citoyens italiens sont principalement d'origine albanaise et marocaine», explique-t-on. Istat ajoute qu'en général, pour toutes les dix premières communautés étrangères dans le pays, la principale raison d'entrer en Italie reste le regroupement familial pour 73% des demandes soumises par des citoyens marocains en 2021. Il note, plus loin, qu'au 1er janvier 2021, 1 470 680 citoyens d'origine étrangère ont acquis la nationalité italienne, dont 83,3 % de citoyens non européens. Si les femmes représentent 56,3% du total, 18,4% sont des Albanais et 15,5% Marocains, explique l'établissement. «Pour le reste, aucune autre origine ne dépasse 4%.» «Il est intéressant de noter que pour 100 étrangers résidents, il y a respectivement 52 nouveaux citoyens d'origine albanaise et 44 d'origine marocaine, alors que la valeur moyenne pour les citoyens non européens est d'un peu plus de 32 nouveaux citoyens pour 100 étrangers», déclare Istat. Les données montent aussi que les nouveaux citoyens sont fortement concentrés dans six régions du Centre-Nord : la Lombardie, la Vénétie, l'Emilie-Romagne, le Piémont, le Latium et la Toscane. Elles accueillent à elles seules 73,5% de ceux qui ont acquis la nationalité italienne et résident de manière permanente dans le pays début 2021.