Le rappeur El Grande Toto a présenté ses «excuses à tous ceux qui se sont sentis offensés» par des propos qu'il a précédemment tenus en marge de ses concerts, concernant sa consommation de cannabis, et qui ont notamment fait réagir des ministres. Durant une conférence de presse tenue ce dimanche à Rabat avec son avocat, Me Abdelfattah Zahrach, l'artiste a eu des mots d'excuses à l'attention des autorités, de la police et de ceux qui ont «tenté de [le] traîner devant la justice». Il s'est adressé aussi à ses fans, en promettant de continuer à «développer le rap, pour que cette musique soit toujours la favorite des jeunes». A la suite d'un récent concert tenu à Rabat, El Grande Toto a expliqué avoir été «mal compris» sur ses propos. «Je suis désolé pour les propos incompris. Il n'y avait aucune intention de ma part de blesser qui que ce soit. Je ne suis pas quelqu'un qui veut du mal à autrui», a-t-il insisté. En défense de son client, Me Zahrach a soutenu que le jeune rappeur n'était «ni un ange sur terre, ni un messie, ni un prophète». «Il est comme nous tous, un simple être humain qui peut se tromper, il n'est pas un responsable religieux, comme il n'est pas un homme politique», a-t-il plaidé. L'avocat a appelé à mettre fin a ce qu'il a qualifié de «vague de calomnies et d'attaques», afin de «laisser la justice faire son travail». El Grande Toto est en effet visé par deux plaintes à Casablanca. La première est celle du journaliste Mohamed Tijjini pour diffamation et pour incitation à la consommation de drogue. La seconde est de l'auteur-compositeur Abdelwahab Doukkali, qui reproche au rappeur d'avoir notamment divulgué des informations personnelles conservées par le Bureau marocain des droits d'auteur (BMDA), ainsi que des faits de diffamation via les réseaux sociaux et de non-respect de la vie privée. Pour sa part, Me Zahrach a dit ignorer les motifs de la convocation de son client par la justice, lundi 24 octobre. Il assure seulement que «Toto croit en la justice de son pays, en la Constitution et en l'Etat de droit au Maroc». «Il ne se dérobera pas et il a des arguments et des preuves», a-t-il encore affirmé.