Me Abdelfattah Zahrach, avocat du rappeur Toto, était présent ce dimanche, dans la conférence de presse convoquée par son client pour apporter ses explications par rapport à la polémique suscité par ses derniers concerts. L'avocat a commencé par affirmer que le rappeur « respecte tous les pionniers de la chanson marocaine, et ne peut en aucun cas les insulter intentionnellement ». « Toto s'excusera auprès de ces artistes. Le contact sera établi avec eux et leurs avocats pour essayer de dépasser ce conflit », a-t-il dit. Me Zahrach a, par ailleurs, indiqué que Taha Fahssi, alias Toto, « ne se considère pas au dessus de la loi », et se présentera lundi à la Préfecture de police à Casablanca, sur la base de la convocation qu'il a reçue. Et d'ajouter que Toto, « même s'il ne sait pas de quoi il est accusé, se conformera à la loi, répondra aux questions et se défendra, en toute conformité avec les principe d'un Etat de droit ». Avant d'ouvrir le champ devant les journalistes pour les questions, l'avocat a tenu à lancer un appel: « Qu'on arrête là le massacre et le lynchage dont Taha est victime. Taha est un citoyen marocain, qui a des droits et aussi ses obligations. Il commet des erreurs comme tous les jeunes, mais refuse d'être la cible d'un discours de la haine », a-t-il souligné. Pour Me Zahrach, Toto n'est pas responsable de l'éducation ni des dysfonctionnements au sein des familles, des écoles ou de la rue, car, a-t-il soutenu, la société est encadrée par des lois et des institutions qui sont responsables de redresser le tir s'il y a lieu. Pour rappel, le rappeur avait été empêché, jeudi, de voyager hors du Maroc, sur la base d'une décision judiciaire en lien avec la plainte déposée contre lui par le journaliste, Mohamed Tijni. Tijini a, en effet, indiqué avoir déposé plainte contre El Grande Toto pour ʺdiffamation et menacesʺ, après qu'il ait diffusé une émission télévisée à partir de Bruxelles où il s'en état pris au ministre de la Culture, Mehdi Bensaid et au rappeur, à qui il a reproché d'avoir fait l'apologie de la drogue au festival de Rabat. D'autres artistes, dont Abdelwahab Doukkali, auraient également saisi la justice, accusant le rappeur d'insultes et de diffamation.