La capitale algérienne a connu, samedi, l'inauguration en grande pompe d'une plaque commémorative en hommage à l'ancien président des Etats-Unis, John F. Kennedy (20 janvier 1960-22 novembre 1963). La cérémonie a connu la présence de ministres, de trois conseillers du président de la république (relations extérieures, archives et mémoire, et cinéma et audiovisuel) ainsi que du nouveau secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, rapportent des médias locaux. Devant l'ambassadrice des Etats-Unis, Elizabeth Moore Aubin, le ministre des Moudjahidines, Laïd Rebiga a salué, dans une allocution, la mémoire d'un «ami de la révolution algérienne». Il a surtout mis l'accent sur «la loyauté de l'Algérie, dirigeants et peuple, à ceux qui ont soutenu la révolution nationale et les principes humains». Le ministre a annoncé la décision du président Abdelmadjid Tebboune de «décerner au défunt président Kennedy la médaille des amis de la révolution» ainsi qu'une cérémonie prochainement pour sa remise. Pour sa part Amar Belani a couvert d'éloges les «positions justes et courageuses» ayant permis à John Kennedy de «gagner les cœurs des Algériens qui lui éprouvent jusqu'à présent tout le respect et la considération». Officiellement, cet hommage à John Kennedy entre dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire des entretiens, à Washington le 15 octobre 1962, entre le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, et John Kennedy. L'inauguration d'une plaque commémorative en hommage à Kennedy intervient deux semaines après que 27 parlementaires américains ont réclamé, le 29 septembre dans une lettre adressée à Antony Blinken, de prendre des sanctions contre l'Algérie, pour son financement, par le biais de l'achat de matériel militaire, de la machine de guerre de la Russie en Ukraine. Une accusation portée par le sénateur Marco Rubio, vice-président de la Commission des renseignements à la Chambre haute du Parlement. Depuis, l'ambassadrice des Etats-Unis a enchainé les réunions avec des responsables algériens, notamment le chef des armées, le général Said Chengriha, et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.