Le secrétaire général des Nations unies a rendu public, hier soir, son rapport annuel sur la situation au Sahara occidental. Antonio Guterres note, dans son document consulté par Yabiladi, que les «hostilités» entre le Maroc et le Polisario ont «baissé d'intensité» entre novembre 2021 et septembre 2022. «La plupart des tirs à travers la berme, signalés à la MINURSO par les parties, étaient concentrées dans le nord du territoire, près de Mahbès. Les calculs basés sur les incidents signalés par les parties ont régulièrement diminué depuis janvier 2021», indique le Portugais. «La MINURSO n'a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante le nombre et le lieu des tirs signalés, leur l'impact est resté l'objet de revendications divergentes. A cause du délai nécessaire pour recevoir des parties l'autorisation de visiter ces sites, la MINURSO n'a pu confirmer de manière indépendante que des victimes» ont succombé lors d'opérations militaires, a reconnu Guteress. Le secrétaire général de l'ONU a appelé, dans son rapport, toutes les parties concernées par le conflit à s'engager dans la reprise des négociations. «Malgré ce contexte difficile, je reste convaincu qu'une solution politique à la question du Sahara occidental est possible à condition que tous les intéressés s'engagent de bonne foi», a souligné Antonio Guterres. Le Portugais a veillé à ne pas citer exclusivement les «deux parties», en référence au Maroc et le Front Polisario. «L'ONU reste disponible pour convoquer tous ceux qui sont concernés par la question du Sahara occidental à la recherche d'une solution pacifique. Une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui assurera l'autodétermination au peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021)». Antonio Guterres n'a pas mentionné les résolutions du Conseil de sécurité, appelant à l'organisation d'un referendum d'autodétermination. Une option écartée depuis 22 ans. En janvier 2000, Kofi Annan, alors secrétaire général de l'ONU, avait mis un terme au mandat de la Commission d'identification des électeurs éligibles au scrutin référendaire. Pour rappel, l'Algérie avait déclaré son rejet à la résolution 2602, adoptée en octobre 2021. Le texte avait appelé à la poursuite du processus des Tables rondes avec le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie. Article modifié le 04/10/2022 à 19h42