L'avocate Lucie Simon a déclaré que l'imam Hassan Iquioussen «fait confiance à la justice belge pour ne pas céder aux pressions d'un exécutif français avide d'un trophée médiatique pour servir un agenda législatif funeste». Dans un communiqué relayé ce lundi par RMC / BFM TV, l'avocate a insisté que l'homme, arrêté vendredi dernier en Belgique en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par la France, «compte sur la justice belge» pour «résister aux pressions» de Paris, qui réclame sa remise pour expulsion définitive du territoire. Me Lucie Simon a contesté notamment la validité ce mandat d'arrêt, rappelant que l'infraction le justifiant «n'est pas caractérisée». Par ailleurs, elle souligne que son client a quitté le territoire français de lui-même, exécutant ainsi l'Ordre de quitter le territoire français (OQTF) qui lui a été adressé l'été dernier, sur la base d'un arrêté d'expulsion du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. L'avocate confirme que ce départ a eu lieu «avant que le Conseil d'Etat ne valide l'arrêté» dans l'avis du 30 août, donc «à un moment où cette décision était suspendue et où aucune mesure d'éloignement ne pouvait (…) être opposée». L'avocate d'Iquioussen dénonce la «politique spectacle» de Darmanin «En définitive, Hassan Iquioussen a respecté purement et simplement la loi française en quittant l'Hexagone pour la Wallonie», ajoute encore l'avocate, évoquant par ailleurs «un dédain inquiétant de l'exécutif» envers les «normes juridiques». Hassan Iquioussen avait été épinglé par le ministère français de l'Intérieur, à cause de propos misogynes et antisémites tenus en 2003, lors de certaines de ses conférences. Encore une semaine avant son arrestation, des informations questionnaient l'avancement des investigations du côté belge.