Au Pérou, le rejet de l'opposition de la reconnaissance par le président Pedro Castillo de la «RASD» n'a pas fléchi. La formation de droite Rénovation populaire exige la comparution du ministre des Affaires étrangères, César Landa, à la Chambre des représentants pour expliquer la décision prise par le chef de l'Etat de renouer avec l'entité autoproclamée en 1976. «La politique étrangère du Pérou n'a pas été prise en considération, lors de la reprise des relations diplomatiques avec l'organisation sahraouie, un Etat qui n'est pas reconnu par les Nations unies», a dénonce le porte-parole de Rénovation populaire (9 sièges à la Chambre basse sur 130), le député Jorge Montoya, rapporte un média à Lima. La semaine dernière, la présidente de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, María del Carmen Alva Prieto a condamné le rétablissement des relations avec «un Etat qui n'est pas reconnu ni par les Nations unies ni par la Ligue arabe, à l'exception d'un seul membre. Nous savons tous que la République sahraouie se résume à 40 tentes installées sur le territoire de l'Algérie». La députée de la formation Action populaire (opposition, 14 sièges à la Chambre des représentants) a demandé au chef de la diplomatie de justifier «la reconnaissance de 40 tentes». Dans sa réponse, César Landa s'est contenté de déclarer que «le Pérou respecte le droit à l'autodétermination des peuples et est favorable à la politique de décolonisation promue par l'ONU». Une réponse que Landa devrait répéter lors de sa prochaine comparution devant les députés péruviens.