L'Union de l'action féministe (UAF) a récemment exprimé sa «ferme condamnation des crimes d'exploitation sexuelle» dont le chef du bureau de liaison israélien au Maroc, David Govrin, est soupçonné. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, l'association s'est dite «surprise du silence des pouvoirs publics et de leur inaction pour rendre justice aux victimes et prendre les mesures nécessaires concernant les agressions dont elles ont fait l'objet». Par la même occasion, l'ONG a appelé le Maroc à «revenir sur le processus de normalisation avec l'entité sioniste». Dans sa déclaration qui a porté sur plusieurs points abordés dans la dernière réunion de son bureau exécutif, l'UAF est revenue notamment sur le projet de réforme du Code de la famille, en saluant cette initiative préconisée par le discours royal du 31 juillet dernier et en y voyant «une occasion historique à saisir afin d'éliminer les discriminations, les injustices et les inégalités qui affectent les femmes». «Il est temps de faire des choix audacieux et décisifs pour démocratiser la société et jeter les bases de l'égalité, de la justice et de l'équité comme fondements des structures et des relations familiales», a plaidé l'ONG, tout en exprimant ses dispositions à «participer à cet important chantier». Dans un autre registre, l'UAF a exprimé sa «totale indignation», à la suite du décès de la jeune fille de 14 ans a Boumia à (Midelt), des suites d'un avortement clandestin au domicile de son violeur, en l'absence de toute assistance médicale. L'association se joint aux ONG qui ont précédemment tenu l'Etat responsable de cette situation, par le maintien des restrictions à l'IVG. Dans ce sens, l'UAF a appelé à «une réforme globale et approfondie» du Code pénal.