Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié, cette semaine, son indice du développement humain, où le Maroc recule à nouveau à la 123e place mondiale parmi 191 pays dans le monde. Le Maroc recule à nouveau dans le classement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), publié cette semaine. Ainsi, il se classe cette année à la 123e sur 191 pays, avec un score de 0,683 point, soit dans la catégorie des pays à «développement humain moyen». En 2020, le Maroc était au 121ème rang, avec un score de 0,686. Le rapport a basé dans son classement des pays sur un certain nombre de sous-indicateurs, principalement liés au revenu moyen, à l'éducation et aux mesures de santé, en plus de l'augmentation du revenu national brut par habitant pour les hommes et les femmes, ainsi que du taux de participation dans la population active. Le PNUD y indique que l'espérance de vie à la naissance au Maroc est passée à 76,7 ans pour les femmes et de 71,9 ans pour les hommes. Pour sa part, la durée attendue de scolarisation atteint 13,9 ans pour les femmes et 14,4 ans pour les hommes, au moment où la durée moyenne de scolarisation est de 5 ans seulement chez les femmes contre 6,9 ans pour les hommes. Quant au revenu national brut par habitant, il s'élève, selon le rapport, à seulement 3 194 dollars pour les femmes contre 11 365 dollars pour les hommes. Dans l'indice d'inégalité entre les sexes, le Maroc se classe au 104ème rang mondial, avec un score de 0,425, tandis que le pourcentage de la population ayant une éducation secondaire et âgée de plus de 25 ans atteint 37,1 % pour les hommes et 30,9 % pour les femmes. Enfin, pour l'indice d'activité, il atteint 66 % chez les hommes, tandis que ce pourcentage chute à 22 % pour les femmes. Le Maroc 14ème dans la région MENA et 9ème en Afrique Dans le monde arabe, le Maroc s'est classé à 14e place, derrière les Emirats arabes unis (26e place mondiale), Bahreïn (35e), l'Arabie saoudite (35e), le Qatar (42e), le Koweït (50e), Oman (54e) et l'Algérie (91e), la Tunisie et l'Egypte (97e), la Jordanie (102e), la Libye (104e), la Palestine (106e), le Liban (112e) et l'Irak (121e). Il est aussi 8ème en Afrique, derrière l'Île Maurice (63e), les Seychelles (72e), l'Algérie (91e), l'Egypte et la Tunisie (97e), la Libye (104e), l'Afrique du Sud (109e), le Gabon (112e) et le Botswana (117e). Globalement, la Suisse arrive en tête du classement, suivie de la Norvège, de l'Islande, de Hong Kong et de l'Australie, tandis que le Burundi (187e), la République centrafricaine, le Niger, le Tchad et le Soudan du Sud (191e) arrivent en queue de classement. Le rapport indique que la pandémie de Covid-19 et l'invasion russe de l'Ukraine sont en tête de liste des événements qui ont provoqué des perturbations mondiales majeures, en plus des transformations sociales et économiques radicales, des changements planétaires dangereux et des augmentations massives de la polarisation. Il a souligné que presque tous les pays ont connu des revers en matière de développement humain au cours de la première année de la pandémie, notant que pour la première fois en 32 ans, l'indice de développement humain a diminué à l'échelle mondiale pendant deux années consécutives. Le rapport explique que le développement humain a reculé aux niveaux de 2016, ce qui a conduit à l'inversion de nombreux progrès dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durable qui composent l'Agenda 2030 des Nations unies.