Mardi aux Iles Canaries, Pedro Sanchez a loué les efforts du Maroc dans la lutte contre l'immigration irrégulière à destination de son pays. Un satisfecit que le ministère espagnol de l'Intérieur a confirmé, hier, par la publication de chiffres, portant sur les entrées de migrants à Ceuta et Melilla. Les services du département de Grande-Marlaska ont enregistré du 1er avril au 15 août de cette année, l'arrivée dans les deux villes, par voie terrestre, de 351 migrants illégaux contre 954 durant la même période en 2021. Des statistiques qui ne concernent pas l'exode de milliers de Marocains, de mai 2021, à Ceuta, parce qu'ils avaient emprunté la mer pour accéder au préside. Des médias ibériques lient cette baisse à la normalisation des relations entre Rabat et Madrid, suite au soutien du chef du gouvernement, annoncé le 18 mars, au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental. En effet du 1er janvier au 31 mars de cette année, les chiffres du ministère de l'Intérieur font état de l'entrée à Ceuta et Melilla de 1.118 migrants contre 340 durant la même période en 2021, soit une hausse de 228,8%. Après le sommet, du 7 avril à Rabat, entre le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, la situation a complètement changé. Le Maroc et l'Espagne ont réactivé le Groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol, qui s'est réuni, le 6 mai à Rabat. Une réunion suivie, le 15 juin à Madrid, par des entretiens entre les ministres de l'Intérieur des deux pays.