Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, dans la tourmante, a décidé d'annuler mardi un voyage prévu à Paris en raison de la crise provoquée par l'afflux de milliers de migrants dans à Sebta, a annoncé son gouvernement dans un communiqué. En raison des «derniers événements» à Sebta, M. Sanchez a annulé sa participation à un sommet sur le financement des économies africaines dans la capitale française et s'exprimera à l'issue du conseil des ministres à la mi-journée, a précisé le gouvernement. «Ma priorité pour le moment est de ramener la normalité à Sebta. Ses citoyens doivent savoir qu'ils bénéficient du soutien total du gouvernement espagnol», qui fera preuve «de la plus grande fermeté pour assurer leur sécurité et défendre leur intégrité en tant que partie intégrante du pays», a souligné Pedro Sanchez sur Twitter. Les autorités espagnoles ont annoncé avoir expulsé mardi 1.500 des quelque 6.000 migrants entrés la veille dans l'enclave espagnole de Ceuta, alors que 86 migrants ont pénétré dans l'enclave voisine de Melilla. «Quelque 6 000 personnes» sont entrées lundi à Ceuta, sur la côte nord du Maroc, et «à cette heure, nous avons renvoyé 1 500 de ces personnes et nous sommes en train de continuer ces renvois», a affirmé le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à la télévision publique espagnole. Il a indiqué que sur ce total de 6 000 personnes, il pourrait y avoir 1 500 mineurs, tout en précisant qu'il était «trop tôt» pour fournir un chiffre définitif. Le ministre a défendu ces renvois, affirmant qu'ils étaient «conformes à la loi et aux traités internationaux et aux accords avec le Maroc».