La compagnie low-cost Rayanair a annoncé l'arrêt des billets à 10 euros. Dans une interview donnée à la BBC, le directeur général de la compagnie aérienne, Michael O'Leary a confié que le prix moyen de sa compagnie va augmenter de 10 euros, passant de 40 euros à 50 euros, compte tenu de la hausse du prix du kérosène. «Nos tarifs promotionnels vraiment bon marché, les tarifs à un euro, les tarifs à 0,99 euro, même les tarifs à 9,99 euros,... Je pense que vous ne verrez pas ces tarifs au cours des prochaines années», a-t-il ajouté. «Nous pensons que les gens continueront à voler fréquemment. Mais je pense qu'ils vont devenir beaucoup plus sensibles aux prix.» En effet, l'envolée des prix pétroliers depuis un an (+36% pour le Brent coté à Londres) pèse particulièrement lourd dans les coûts des compagnies dites low cost par rapport aux transporteurs traditionnels. De plus, le bras de fer entre la compagnie et ses salariés continue en Espagne où une grève a été lancée le 24 juin. Celle-ci a été prolongée une première fois le 28 juillet, avant d'être étendue récemment jusqu'à janvier 2023. Mais ces tensions sont présentes dans de nombreux pays. Les pilotes ont cessé de travailler en Belgique et en France avant d'obtenir des revalorisations. Après les effets de la crise économique sur le trafic aérien, Ryanair a tout de même retrouvé un résultat positif de 170 millions d'euros après impôts contre une perte nette de 273 millions un an plus tôt. Elle s'est imposée en Europe grâce à un modèle particulier, en proposant des prix relativement bas pour de courts voyages. Le groupe irlandais a entrainé la naissance dans son sillage de nombreuses compagnies low-cost comme Easy Jet, ou Wizz Air.