La compagnie aérienne irlandaise Ryanair prévoit de reprendre ses vols d'ici juillet avec des tarifs encore moins chers, tout en annonçant la suppression de 3.000 emplois afin de pouvoir « survivre » face à la crise provoquée par la pandémie de coronavirus. Dans un communiqué, le transporteur aérien irlandais a précisé que ses vols « seront à l'arrêt jusqu'au mois de juillet au moins » et qu'il faudra attendre deux ans, soit l'été 2022, pour un retour à la normale. À son retour, la compagnie low cost promet à ses clients une « réduction importante des tarifs ». Les futurs voyageurs pourraient également être obligés de porter des masques de protection durant les vols, dans le cadre de nouveaux plans qui devraient concerner l'ensemble du secteur. Ryanair a également précisé que les suppressions d'emploi concernent principalement les pilotes et le personnel naviguant. Cette décision intervient après que la compagnie à bas coût eut immobilisé 99% de sa flotte en raison des restrictions de voyage liées à la pandémie. Ces suppressions d'emplois sont « le minimum dont nous avons besoin pour survivre les 12 prochains mois », a déclaré sur la BBC le patron de Ryanair, Michael O'Leary.
Lire aussi. Pandémie: Ryanair ne revolera pas si le siège milieu doit rester vide Si un vaccin n'est pas trouvé et que le trafic ne revient pas à la normale, « nous pourrons avoir à annoncer davantage de suppressions », a-t-il prévenu. M. O'Leary a estimé en outre que son plan de restructuration pourrait entraîner des fermetures de bases au Royaume-Uni. Le syndicat britannique Unite a demandé à la compagnie de renoncer à ces suppressions d'emplois, estimant qu'elle dispose de « réserves de trésorerie importantes et est mieux armée que d'autres compagnies » pour affronter la crise. Une autre compagnie irlandaise, Aer Lingus, qui appartient au groupe hispano-britannique IAG, prévoit de son côté de supprimer 20% de ses effectifs, soit environ 900 postes sur plus de 4.000, selon un communiqué du syndicat Forsa publié vendredi.