«L'envoi au Maroc par le gazoduc Maghreb-Europe de gaz regazéifié en Espagne ne va pas nuire à nos relations avec l'Algérie», a indiqué ce jeudi 19 mai la secrétaire d'Etat à l'Energie, Sara Aagesen, lors de son passage à la Commission de la transition écologique à la Chambre basse du Parlement espagnol. La responsable a réitéré qu'acheminer du gaz naturel vers le Maroc «est une attitude de solidarité avec un pays voisin qui a besoin de gaz pour ses activités», rapporte un média ibérique. Et d'assurer qu' «aucune molécule» du gaz algérien n'arrivera au Maroc depuis l'Espagne. Le gouvernement Sanchez a déjà demandé à la société Enagás, en sa qualité d'opérateur et gestionnaire du système gazier espagnol, de mettre en place un système permettant de garantir l'origine du gaz arrivant en Espagne. Mme. Aagesen s'est dite confiante en la volonté des autorités algériennes à remplir ses engagements envers son pays, écartant toute menace de la part de l'Algérie de «fermer le robinet» des exportations gazières, via le Medgaz. La secrétaire d'Etat a souligné qu'en 2022 les Etats-Unis sont le premier fournisseur de GNL de l'Espagne. Pour rappel, le 5 mai dans une interview accordée à l'agence de presse italienne Nova, Teresa Ribera, 3e vice-présidente du gouvernement et ministre de la Transition écologique, a précisé que son pays «n'a pas peur de la rupture des approvisionnements en gaz en provenance de l'Algérie».