Un mois après la décision du président algérien Abdelmadjid Tebboune, de ne pas renouveler l'accord du gazoduc Maghreb Europe qui passe par le Maroc, l'approvisionnement de l'Espagne enregistre des coupures. Enagas, la société chargée du maintien et du développement des infrastructures gazières en Espagne, a relevé 54 heures de «restrictions» dans les opérations de transferts du gaz via le pipeline Medgaz, qui relie directement l'Algérie au port d'Almeria. Elle a mis en garde contre des perturbations dans l'acheminement du produit. L'entreprise n'a pas signalé les causes exactes de ces baisses, se limitant à diffuser un message de la société gestionnaire de Medgaz, avertissant d'une «restriction du flux à travers la connexion internationale du côté algérien», indique OK Diario dans un article, accompagné d'une copie du document annonçant la coupure. Pour rappel, le tour de table du Medgaz est détenu à hauteur de 51% par la compagnie algérienne publique Sonatrach et 49% par Naturgy. OK Diario a déjà fait part, selon les rapports quotidiens d'Enagas, d'une baisse dans le transfert du gaz depuis l'Algérie le 24 novembre. Ces dysfonctionnements ont impacté les réserves de l'Espagne en gaz, qui accusent un déficit de 21% par rapport aux prévisions, ajoute la même source. Les responsables algériens avaient pourtant assuré le gouvernement présidé par Pedro Sanchez de répondre pleinement aux demandes du marché espagnol en gaz. Des assurances données notamment aux ministres des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et à la 3e vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, lors de leurs visites effectuées à Alger, respectivement le 30 septembre et le 27 octobre.