L'Espagne décide d'expulser les jeunes sahraouis, retenus pendant deux semaines chez la police de l'aéroport Barajas de Madrid, rapporte mercredi 18 mai, un média proche du Polisario. Ils seront renvoyés vers l'Algérie, indique la même source. Dans une tentative de renverser la tendance en leur faveur, des militants sahraouis ont appelé sur les réseaux sociaux à observer un sit-in de protestation à l'aéroport de Barajas. Les demandes d'asile politique présentées par leurs avocats ont été rejetées par les autorités espagnoles, au motif que sur les 17 requêtes, seuls quatre émanent d'apatrides. En effet, nombreux sont les habitants des camps de Tindouf qui portent les nationalités algérienne ou mauritanienne et souhaitent quitter la zone à la recherche d'un avenir meilleur. Les demandeurs d'asile ont été auditionnés par les autorités ibériques. Cette expulsion de Sahraouis n'est pas sans rappeler celle, décidée en mai 2019, contre un couple sahraoui natif du Maroc, ayant sollicité l'asile politique, une fois arrivé à Barcelone. La même année, l'étudiant Houcine Bachir Brahim, arrivé à bord d'une patera à Lanzarote (Iles Canaries), avait subi le même sort.