Les représentants des travailleurs transfrontaliers marocains qui avaient l'habitude de travailler à Ceuta et Melilla demandent à ce que la situation de 5 400 travailleurs soit réglée alors que leurs contrats espagnols ont expiré, en vue de l'ouverture prochaine des postes frontaliers. Le représentant de ces travailleurs au sein de l'Union marocaine du travail (UMT), Marouane Chakib, a expliqué ce jeudi à Efe que les travailleurs ont perdu les contrats de travail qui leur permettaient d'accéder aux deux villes. Ces personnes, qui allaient et venaient chaque jour à Ceuta et Melilla pour travailler, ont perdu leurs liens juridiques avec leurs employeurs après la fermeture de ces postes frontaliers il y a plus de deux ans. Seuls 230 travailleurs transfrontaliers, selon les estimations de l'UMT, ont encore leur contrat en vigueur et donc la possibilité de se rendre dans les villes espagnoles à la réouverture des frontières. Le statut des travailleurs transfrontaliers est l'un des points en négociation entre les autorités espagnoles et marocaines avant l'ouverture des points de passage. Pour rappel, l'ouverture avait été annoncée le 7 avril suite à la rencontre entre le roi Mohammed VI et le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, marquant la fin de la crise bilatérale. «Nous voulons être autorisés à chercher un autre emploi et à renouveler notre permis de séjour. Il ne faut pas que nous soyons victimes de la crise entre l'Espagne et le Maroc», a déclaré M. Chakib. Les migrants transfrontaliers attendent avec espoir la réunion hispano-marocaine sur l'émigration prévue à Rabat, a-t-il ajouté. Mais si celle-ci décide de les exclure de l'accès à Ceuta et Melilla, ils organiseront des manifestations à leurs postes-frontières pour défendre leurs droits.